Autohypnose : une voie naturelle d’accès à l’inconscient
Intégrer l’autohypnose dans sa routine quotidienne, c’est se donner l’opportunité d’agir sur ses émotions, ses habitudes et ses ressources de façon autonome.
HARMONIE DE LA CONSCIENCEHYPNOSESANTÉ MENTALE


Comme convenu, et dans la continuité de nos précédents articles consacrés à l’auto-sophronisation, voici une exploration de l’autohypnose : une pratique accessible en autonomie à condition de respecter quelques recommandations essentielles.
IL’autohypnose se définit comme un état modifié de conscience, à la fois focalisé et détendu. Il s’apparente à ces moments du quotidien où l’attention se porte intensément sur une activité ; un film captivant, une tâche absorbante. Alors que le reste du monde semble s’effacer, mais où l’on demeure pleinement présent à soi-même. Ces micro-trances surviennent spontanément. Il peut être nécessaire de les identifier pour inclure la pratique d’autohypnose au bon moment et en toute autonomie.
Pour mieux comprendre
Dans cet état de disponibilité intérieure, l’esprit devient plus réceptif aux suggestions : celles-ci entrent directement en résonance avec l’inconscient. En pratique, il s’agit d’employer des mots, des images et des ressentis qui stimulent notre imagination afin de modifier nos émotions, nos comportements et même nos croyances profondes.
La répétition des suggestions, formulées avec un ton lent et stable, consolide leur accès à l’inconscient, lequel fonctionne selon une logique émotionnelle comparable à celle d’un enfant : simplicité, présence au moment, sensibilité au langage imagé.


Contrairement à une idée répandue, la suggestion hypnotique n’a rien de magique ni d’imposée : elle guide l’attention et l’imagination vers une expérience précise, ce qui facilite un changement observable au niveau corporel, émotionnel et mental. Comme l’a démontré le célèbre Émile Coué, quand la volonté et l’imagination sont en tension, l’imagination prédomine toujours. Il est donc essentiel d’énoncer ce que l’on souhaite vivre, par voie orale ou mentale, et de privilégier une formulation au présent, en mobilisant pleinement les émotions associées.


Enfin, Milton Erickson figure majeure de l’hypnose thérapeutique moderne, a montré l’importance d’un langage indirect, de métaphores et de choix cadrés pour contourner la résistance consciente et encourager la mobilisation des ressources inconscientes. Sa méthode, douce et personnalisée, inspire de nombreuses pratiques actuelles d’autohypnose, centrées sur l’écoute et le respect du rythme individuel.
En conséquence, l’autohypnose consiste à induire une suggestion personnelle, formulée avec soin, durant un moment de transe afin de favoriser les changements désirés dans sa vie. Cette approche mobilise la puissance de l’imagination et permet d’agir sur les émotions, les habitudes ou les comportements de façon autonome et constructive.


Conseils pour une pratique optimale de l’autohypnose
Pratiquez uniquement assis ou allongé dans un endroit paisible, propice à la détente.
L’autohypnose ne doit jamais être réalisée lors de la conduite ou dans toute situation nécessitant une vigilance accrue, car elle atténue l’attention et modifie la perception du temps et de l’espace.
Privilégiez des formulations positives, en évitant les phrases négatives qui renforcent les représentations indésirables (par exemple, substituez “je reste calme” à “je ne veux pas stresser”).
Préférez “je parle lentement et clairement avec assurance” à “je ne veux pas bégayer”.
Clés pour une pratique facile et efficace
Installez une phase de détente initiale en effectuant plusieurs respirations lentes et profondes.
Prenez le temps de porter attention à la relaxation de chaque zone de votre corps afin de faciliter l’entrée en état hypnotique.
Les moments précédant l’endormissement ou juste après le réveil représentent des opportunités privilégiées : notre état de conscience y est naturellement modifié et rend la pratique d’autohypnose particulièrement efficace.
Formulez vos phrases au présent, de façon claire et orientée vers la solution, en les reliant à un ressenti corporel.
Visualisez mentalement la scène correspondant à votre suggestion : imaginez-vous réellement en train de parler lentement et clairement, avec une posture assurée. Cette image facilite l’intégration du changement souhaité.L’imagination suit naturellement l’orientation que vous lui donnez.
Pour renforcer la confiance en votre pratique, commencez par des objectifs modestes et facilement vérifiables, favorisant ainsi l’adhésion et l’efficacité du processus au niveau inconscient.
Immergez-vous pleinement dans les émotions et les sensations associées à la scène que vous créez. Ce vécu émotionnel accélère l’intégration de la suggestion et favorise l’émergence du changement, tel que le décrit le phénomène d’autosuggestion.
Précautions et limites
Soyez patient dans votre démarche : il est utile de vous fixer un indicateur concret et observable pour suivre vos progrès, même modeste. Reconnaître et accueillir chaque avancée, aussi minime soit-elle, nourrit un cercle vertueux dans lequel l’imagination et la volonté s’allient et se renforcent mutuellement.
Le plus petit progrès est déjà une victoire sur soi. Continuez d’avancer, votre potentiel est infini.
L’autohypnose vise à renforcer votre autonomie, mais elle ne remplace en aucun cas un suivi médical ou psychothérapeutique. Si vous faites face à une dépression, un traumatisme ou une douleur persistante, l’accompagnement d’un professionnel de santé reste nécessaire.
D’autre part, évitez toute pratique lorsque la vigilance est essentielle (conduite, utilisation de machines). Privilégiez des séances brèves et régulières pour bénéficier de leurs effets cumulatifs et durables.
À très bientôt sur Osophrologie 💙
Pour aller plus loin sur la conscience et le cerveau, vous pouvez consulter les articles dédiés sur le subconscient, l’inconscient et les effets physiologiques abordés sur notre blog.
Commenter l'article


