Gérer ses émotions désagréables pour vaincre le stress

Le stress, lorsqu’il est présent en petite dose, peut en réalité avoir un effet stimulant. Cependant, lorsque nous laissons notre esprit s’accrocher à des souvenirs stressants ou à des angoisses concernant l’avenir, un cercle vicieux s’installe. Ce dernier met en péril notre bien-être et notre santé globale. Il est donc essentiel de comprendre le fonctionnement de notre système physiologique et psychologique face au stress.

En premier lieu, Il est important de comprendre que le stress ne se limite pas à une simple réaction face à un événement extérieur. Il s’agit d’un ensemble de réactions psychiques et physiologiques de notre organisme en réponse à une agression subie, à une pression ou à une situation inhabituelle. Ce sont ces réactions qui nous plongent dans un état dit de stress, à distinguer de l’anxiété, qui est une émotion distincte.

Le stress peut avoir un impact profond sur notre organisme, pouvant même affaiblir notre système immunitaire.

Lorsque nous sommes stressés, nos muscles se tendent. Cette tension musculaire est une réaction quasi réflexe du corps pour se protéger contre la souffrance et la douleur. Le stress répétitif maintient les muscles dans un état de vigilance constant, ce qui peut entraîner des troubles des muscles ou des os liés au stress, tels que des maux de tête de tension et des douleurs au dos et aux membres supérieurs.

Comprendre la Relation entre Émotions, Hormones et Stress :

Le stress, bien provoqué par des stimuli extérieurs, trouve son prolongement dans notre monde mental. Imaginons la situation suivante : vous travaillez avec un collègue qui ne s’acquitte pas de ses tâches personnelles, vous obligeant ainsi à assumer une part croissante du travail. Cette situation peut susciter en vous des émotions telles que la colère ou la déception. Vos efforts deviennent intenses, car vous n’arrivez plus à gérer la charge de travail de plus en plus lourde. Résultat : votre niveau de stress augmente.

Lorsque nous entretenons régulièrement les mêmes émotions, comme la colère, nous créons un état continu qui nourrit notre niveau de stress. Même si nous modifions notre environnement extérieur, par exemple en changeant de service au travail pour intégrer un groupe de collègues compétents et ponctuels, cela ne mettra pas fin à notre dépendance émotionnelle envers la colère.

Au début, le changement peut sembler positif, mais avec le temps, notre corps ressentira le besoin de retrouver cette émotion familière. Si nous ne l’exprimons pas envers le collègue peu scrupuleux, elle se manifestera probablement envers un client impatient ou un supérieur hiérarchique exigeant. En somme, nous devenons dépendants des effets physiologiques de la colère.

Lorsque nous nous mettons en colère, notre corps réagit en libérant des substances chimiques, dont les hormones du stress telles que le cortisol et l’adrénaline. Ces hormones ont un impact néfaste sur notre état physique et émotionnel lorsqu’elles se libèrent en grande quantité dans notre organisme.

Le cortisol : est souvent appelé l’hormone du stress. Il est libéré en réponse à des situations stressantes. Son rôle est de mobiliser les ressources de notre corps pour faire face à la menace perçue. Il augmente la disponibilité de l’énergie en stimulant la dégradation des graisses et des protéines. Cependant, une exposition prolongée au cortisol peut avoir des effets néfastes sur notre santé, notamment en augmentant la tension artérielle et en affaiblissant le système immunitaire.

L’adrénaline ; elle est également appelée épinéphrine, est libérée en réponse à des situations d’urgence ou de danger. Elle prépare notre corps à l’action immédiate en augmentant la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la force musculaire. L’adrénaline est essentielle pour la réponse de combat ou de fuite face à une menace.

Ces réactions provoquent le plus souvent des dépendances aux émotions négatives. C’est pourquoi, plus nous nous laissons emporter par des émotions négatives, plus notre corps sécrète ces hormones du stress. En conséquence, nous pouvons inconsciemment chercher des situations qui permettent la libération de ces hormones. Par exemple, nous pourrions réagir de manière agressive ou chercher des conflits pour retrouver ce sentiment familier.

À ce sujet, Il est fascinant d’observer notre besoin pressant de suivre les actualités quotidiennes, même si elles transmettent souvent des évènements et des histoires angoissantes. Cette tendance peut être considérée comme une dépendance aux émotions négatives, notamment la peur.

Comment la dépendance aux émotions négatives s’installe :

En premier lieu, il y a une Réaction Émotionnelle :

• Lorsque nous sommes confrontés à une situation stressante, notre corps réagit en sécrétant des hormones du stress, telles que le cortisol et l’adrénaline.

• Ces hormones préparent notre organisme à l’action immédiate ( fuir ou combattre) en augmentant la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la vigilance.

Cycle de Remémoration :

• Après avoir vécu une émotion intense (colère, peur, angoisse), nous avons tendance à remémorer cette expérience.

• Cette remémoration peut être involontaire et se produire de manière récurrente, alimentant ainsi notre stress.

Effets Physiologiques amplifiés :

• La colère, la peur ou l’angoisse provoquent la sécrétion de cortisol et d’adrénaline.

• Ces hormones ont un impact sur notre corps : augmentation de la tension artérielle, du rythme cardiaque et de la vigilance.

Le Stress Chronique s’installe :

• Si ce cycle persiste, il peut entraîner un stress répétitif qui se développe et dure longtemps.

• Le stress chronique perturbe notre équilibre physique et mental, provoquant fatigues et maladies.

C’est pourquoi, Il est essentiel de prendre conscience de cette dynamique et d’apprendre à gérer nos réactions émotionnelles.

Gérer ses émotions négatives pour vaincre le stress

Il est fascinant d’observer comment notre force et notre énergie se concentrent sur ce qui génère notre émotion de colère. Cette focalisation intense peut nous empêcher d’avancer et de réaliser de nouveaux projets.

Pendant des années, nous conditionnons inconsciemment notre corps en fonction d’un cycle mental et émotionnel. Ce processus crée une dépendance aux émotions que nous avons ressenties. En conséquence, nous vivons continuellement des angoisses du passé ou projetons notre anxiété dans le futur, ce qui n’est qu’une réalité façonnée par notre dépendance au stress.

Mais comment briser ce cercle vicieux ? Voici quelques pistes :

1. Conscience Émotionnelle:

• Prenez conscience de vos émotions et de leur impact sur votre corps et votre esprit.

• Identifiez les schémas récurrents liés à la colère, à la peur ou à l’angoisse.

2. Sortir du Passé:

• Évitez de porter votre attention sur les objets matériels ou les situations du passé.

• Apprenez à centrer votre attention sur ce qui apaise et détend votre esprit.

• La méditation, la pleine conscience et la relaxation sont des outils efficaces pour sortir du passé et vivre dans le moment présent.

3. Gestion des Émotions:

• Apprenez à gérer vos émotions de manière constructive.

• Plutôt que de réprimer ou de fuir vos émotions, explorez-les et comprenez leur origine.

• Cherchez des moyens sains de les exprimer, comme l’écriture, l’art ou la communication avec un professionnel.

4. Changer de Perspective:

• Considérez vos émotions comme des informations à prendre en compte, mais ne vous identifiez pas à elles.

• Imaginez-vous comme une maison face à une tornade émotionnelle : laissez-la traverser sans qu’elle vous détruise.

En pratiquant ces approches, vous pouvez briser le cercle vicieux de la dépendance aux émotions négatives et créer un chemin vers un bien-être durable.