Origine et définition de la sophrologie
LA SOPHROLOGIE
Origine et définition de la sophrologie :
La sophrologie est une médecine douce, qui permet de découvrir le potentiel de notre esprit et de notre corps, puis de développer la conscience pour l'harmoniser. Elle nous aide à entrer en contact avec notre "moi intérieur", et ainsi de changer notre façon de réagir dans certaines situations. L'objectif de la sophrologie est de guider chacun, en toute autonomie, à puiser dans ses ressources afin d'atteindre son plein potentiel.
La pratique de la sophrologie repose sur le principe que l'être humain est un tout et que ses dimensions psychologiques, physiologiques et émotionnelles sont interdépendantes. Il s'agit d'une approche holistique du traitement de la personne. Aussi, elle offre la possibilité d’accéder à l’utilisation optimale des ressources de sa personnalité. Elle guide chacun vers l’harmonisation de la conscience ou la manifestation supérieure de son psychisme.
Le mot “sophrologie” signifie étymologiquement « la science qui étudie la conscience en harmonie » ou « l’étude de l’harmonie de la conscience » ou également « la science de l’esprit harmonieux ». En effet, Il s'agit d'une science qui étudie la conscience dans le but d'atteindre ses propres valeurs. Aussi, le terme SOPHROLOGIE se traduit du grec ancien comme suit :
“SOS” = harmonie, équilibre,
“PHREN” = de conscience ou esprit
-“LOGOS” = science ou étude.
Le professeur Alfonso Caycedo, le fondateur de la sophrologie, il est né en 1932 à Bogotá . Après des études de médecine en Espagne, il se spécialise en psychiatrie et en neurologie. Déçu par les méthodes thérapeutiques violentes qu'il doit utiliser (comme les électrochocs), il se tourne d'abord vers l'hypnose clinique, mais finit par créer la sophrologie en 1960. Cette discipline, bien que proche de l'hypnose à ses débuts, se distingue par une approche humaniste plus centrée sur le patient.
Ce dernier choisit le terme « sophrologie » pour désigner cette nouvelle science en se basant sur le sens opposé du mot “schizophrène”, qui signifie étymologiquement « rupture de la conscience » et qu'il nommera plus tard sophrologie caycédienne.
En Suisse, Caycedo rencontre Ludwig Binswanger, pionnier de la psychiatrie phénoménologique, ce qui influence profondément sa recherche sur la conscience. À travers la sophrologie, Caycedo cherche à redécouvrir les états modifiés de conscience avec une approche inspirée de la phénoménologie. Il évolue vers une méthode moins inductive, où l'expérience subjective du patient devient centrale.
En Orient, Caycedo découvrit le yoga, le Tummo tibétain, le taï-chi et le zazen japonais, ce qui l’amena à élaborer les premiers degrés de la Relaxation Dynamique adaptés à la culture occidentale. Ainsi, au cours de son périple en Inde, il s’initie au yoga auprès de grands Yogis. Ensuite, il se rendit dans l’Himalaya où il fit la connaissance du 14e dalaï-lama. Il y découvrit des méthodes permettant d’accéder à des états de conscience modifiés. Puis, il termina son voyage au Japon dans lequel, il découvrit avec enchantement le zazen.
Finalement, de toutes les expériences des voyages en Asie, il en résultera l’importance de la prise de conscience du corps. C’est ainsi que furent inspirés la relaxation dynamique et la « sophrologie caycédienne » d'Alfonso Caycedo.
Enfin, ce dernier finalisa une grande partie de ses recherches en Europe aux côtés de grands médecins et philosophes. Ces derniers expérimentèrent le fruit de sa découverte et surtout l’enrichirent par la suite avec leurs propres recherches.
Il met alors de côté les aspects philosophiques ou religieux pour se concentrer sur l'étude de la conscience dans un but thérapeutique.
Nommé professeur à l'école de psychiatrie de Barcelone, Caycedo continue d'expérimenter et de développer la sophrologie, qui devient progressivement une science à part entière. Toutefois, en 1974, des divergences apparaissent, certains lui reprochant de ne plus limiter la sophrologie au domaine thérapeutique. Le terme "sophrologie" n'étant pas protégé, il décide de déposer l'appellation "sophrologie caycédienne" à l'OMPI pour la distinguer des autres pratiques émergentes.
Un courant alternatif, d'inspiration analytique et initié par Jean-Pierre Hubert, s'appuie sur les travaux psychanalytiques de Sigmund Freud, Jacques Lacan et Carl Jung. Ces influences ont conduit à l'émergence de développements thérapeutiques particulièrement puissants, qui viennent enrichir et compléter la sophrologie caycédienne.
C’est autour des années 1985, qu’une scission voit le jour. Une nouvelle voie de sophrologie se crée à la suite des désaccords entre Caycedo et des chercheurs médecins. D’un côté, on trouve la sophrologie caycédienne et de l’autre la sophrologie analytique ou psycho-comportementale.
La sophrologie a depuis connu diverses évolutions, intégrant des concepts analytiques, comportementaux. Ces courants ont enrichi la pratique sophrologique, offrant des approches thérapeutiques complémentaires. Aujourd'hui, la sophrologie continue d'évoluer, afin de créer des protocoles adaptés aux besoins individuels.