Origine et définition de l'hypnose
HYPNOSE
Origine et définition de l'hypnose :
L'origine de l'hypnose remonte à plusieurs siècles, mais l'hypnose moderne a été inspiré au 18ème siècle par Franz Anton Mesmer, un médecin autrichien.
Franz Anton Mesmer (1734-1815) est souvent considéré comme le pionnier du magnétisme. Après avoir obtenu son diplôme de médecine en 1766, il rédige une thèse sur l'influence des planètes sur les maladies humaines. Installé à Paris, Mesmer commence à pratiquer des traitements collectifs, où il joue un rôle théâtral. Ces séances déclenchent divers phénomènes chez les patients : certains restent insensibles, d'autres ressentent de la chaleur, crachent, ou sont pris de convulsions. Bien que Mesmer ne le sache pas, il maîtrisait déjà des techniques proches de l'hypnose, influençant directement la conscience des individus.
Les points de sa méthode incluent : La mise en scène pour détourner l'attention et la conscience, l'attente, qui renforce l'acceptation de la suggestion, le traitement en groupe, réduisant ainsi les résistances, les crises et phénomènes d'hystérie suggérés, l'abattement final, effet post-hypnotique.
Les théories de Mesmer sur le magnétisme animal ont été largement rejetées par la communauté scientifique, et que l'hypnose moderne est considérée comme une technique de suggestion et de suggestion indirecte plutôt que comme une méthode de guérison par magnétisme.
Plus tard, d'autres médecins et thérapeutes ont développé et amélioré les techniques de Mesmer, en utilisant l'hypnose pour induire un état de transe chez les patients.
L'hypnose et ses pionniers :
James Braid (1795-1860) observe qu'en fixant un objet, on provoque une fatigue oculaire entraînant la fermeture des paupières et un état de catalepsie. Ce phénomène qu'il nomme "hypnotisme" (du grec hypnos, sommeil) se traduit par une incapacité à rouvrir les yeux.
Liebault (1823-1904), un médecin de campagne près de Nancy, s'écarte de l'utilisation d'objets fixes ou de passes magnétiques, préférant inviter le sujet à dormir tout en le regardant dans les yeux. Il énumère les symptômes préludant au sommeil, tels que la lourdeur des paupières et l'engourdissement du corps, préfigurant ainsi la suggestion thérapeutique.
Bernheim (1840-1913), professeur à l'université de Nancy, collabore avec Liebault pour établir les bases scientifiques de l'hypnothérapie moderne. Il formule la loi de l’idéodynamisme, selon laquelle toute idée suggérée tend à se transformer en acte.
Émile Coué (1857-1926) développe l'autosuggestion consciente, résumée par la phrase : « Tous les jours, à tous points de vue, je vais de mieux en mieux », bien que ses résultats soient mitigés.
Jean-Martin Charcot (1825-1893), clinicien et neurologue, introduit l’hypnose dans la médecine académique française, notamment à la Salpêtrière, où il mène des expériences influentes, bien que controversées.
Au fil du temps, les techniques d'hypnose se sont affinées et ont évolué pour inclure des approches plus modernes telles que l'hypnose Ericksonienne et la PNL (Programmation Neuro-Linguistique) :
Milton H. Erickson (1902-1980), reconnu comme le fondateur des thérapies brèves. Atteint de poliomyélite, Erickson développe cette méthode en luttant contre sa propre souffrance, traitant environ 30 000 patients au cours de sa carrière. L'hypnose Ericksonienne a été développée dans les années 1950 et 1960. Erickson a été l'un des principaux innovateurs de l'hypnose moderne, et son approche souple et non-directive a influencé de nombreux thérapeutes et praticiens dans le monde entier. Contrairement à l'hypnose traditionnelle, qui utilise souvent des suggestions rudes et directes pour induire l'état de transe, l'hypnose Ericksonienne utilise des suggestions indirectes et des métaphores pour communiquer avec l'inconscient du patient. Il s'agit d'une méthode basée sur la relation patient-thérapeute, où le respect du sujet est primordial. Sa pratique a aussi inspiré la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) créée par Richard Bandler et John Grinder dans les années 1970.
Erickson considérait que chaque patient était unique, et qu'il était important d'adapter l'hypnose à la personnalité et aux besoins individuels de chaque patient. Il a développé une approche très souple et non-directive de l'hypnose. Celle-ci encourage le patient à découvrir ses propres ressources et solutions. Sa pratique a aussi inspiré la Programmation Neuro-Linguistique (PNL) créée par Richard Bandler et John Grinder dans les années 1970.
L'hypnose Ericksonienne est souvent utilisée pour traiter des problèmes émotionnels ou comportementaux tels que la dépression, l'anxiété, les phobies, les addictions, la douleur chronique et les troubles du sommeil. Aujourd'hui, l'hypnose est devenue une technique reconnue pour traiter les troubles mentaux et émotionnels, et elle est aujourd'hui utilisée dans de nombreux domaines, notamment la médecine, la psychothérapie.